Fragrances et correspondances

Le Palais de Tokyo présente «N°5 Culture Chanel», un retour sur la naissance d'un parfum légendaire et intemporel, créé dans un univers emprunt d'influences éclectiques, du cubisme de Picasso au surréalisme de Cocteau.

Réalisé en 1921 par Ernest Beaux pour Gabrielle Chanel, le N°5 de Chanel, sobrement baptisé d’un chiffre porte-bonheur, se pose comme un symbole de réminiscence, né en plein courant avant-gardiste, dans un univers hanté par Cocteau, Picasso, Dalí, Apollinaire ou Stravinsky. «Un parfum de femme à odeur de femme», selon Gabrielle Chanel. Le N°5, reconnaissable entre tous et dont aucune note dominante n’est identifiable parmi les quatre-vingts composants qui le constituent, est comme l’interprétation mystérieuse d'un rêve de Russie ou d’un voyage à Venise ayant marqué sa créatrice. Un univers d'une impressionnante richesse présenté à travers plus de 250 œuvres, films, photographies, archives, dans le cadre de l'exposition « N°5 Culture Chanel », orchestrée par Jean-Louis Froment. En introduction à ce voyage, un jardin, conçu par le chef de file de la nouvelle vague naturaliste Piet Oudolf, offre l'évocation poétique d'une fragrance intemporelle.

 

«N°5 Culture Chanel», jusqu’au 5 juin 2013 au Palais de Tokyo, 13 avenue du Président Wilson, Paris 16ème

Elsa Raymond

www.palaisdetokyo.com

flacon_n5_dali_ld.jpg Philippe Halsman, l’essence de Dalí, 1954, tirage argentique, collection particulière, © Philippe Halsman/Magnum Photos

reconnais_toi_apollinaire_1915_ld.jpg Guillaume Apollinaire, « Reconnais-toi’, poème adressé à Louise de Coligny-Chatillon, 9 février 1915. Bibliothèque historique de la Ville de Paris © BHVP/Roger Viollet

marilyn_monroe_1955_ld.jpg Ed Feingersh, Marilyn Monroe se parfumant de Chanel N°5 avant la première de la pièce de théâtre « Une chatte sur un toit brûlant » de Tenessee William, 1955. © Michael Ochs Archives / Getty Images