Les trésors de la Biennale: Louise Bourgeois

Lumière sur l’une des stars de la XXVIIe édition de la Biennale des Antiquaires: la sculpture Spider II, réalisée par Louise Bourgeois en 1995 et proposée par la galerie Gradiva.

Dès ses premières œuvres, le travail de Louise Bourgeois se concentre sur le sujet de la maternité. L’artiste a passé une partie de son enfance dans un atelier de restauration de tapisserie. C’est là qu’elle fait connaissance avec le mythe des Parques ou celui d’Arachné. Aux côtés de sa mère, elle se familiarise avec l’utilisation du fil, de l’aiguille et de la toile, en même temps que la symbolique de l’araignée. Devant l’effroi que l’araignée peut susciter, elle se défend: "Parce que ma meilleure amie était ma mère, et qu’elle était aussi intelligente, patiente, propre et utile, raisonnable, indispensable qu’une araignée. Elle pouvait se défendre elle-même." (Daniel Kuspit, in Louise Bourgeois, New York, Vintage Books).

Cette version de la mère toute-puissante, fondue dans le bronze en 1995, mesure deux mètres de long dans le stand de la galerie Gradiva. Sa présentation sous la verrière du Grand Palais est un double événement: parce que la galerie qui l’expose, fondée par Thomas Bompard, ancien directeur du département d’art impressionniste et d’art moderne chez Sotheby’s, fait partie des nouveaux exposants de la Biennale des Antiquaires 2014. Mais également parce que cette sculpture iconique, dont on ne compte que six exemplaires similaires dans le monde, est la première de la série à être proposée sur le marché. Le record de l’artiste aux enchères demeure celui d’une autre araignée de six mètres de long, vendue près de 11 millions d’euros chez Christie’s New York en 2011. En décembre 2012, une plus petite araignée de Louise Bourgeois s’était adjugée chez Christie’s pour plus de trois millions d’euros. KP

Galerie Gradiva, stand SD4
Jusqu'au 21 septembre 2014 à la Biennale des Antiquaires au Grand Palais, avenue Winston Churchill 75008 Paris.
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