IDOLES SANS RETOUCHE

Idoles sans retouche

40 clichés, 5 villes, 14 actrices:  des mensurations impressionnantes pour le nouveau calendrier Pirelli signé par Peter Lindbergh. Loin du temps où les plus belles plastiques du monde s'affichaient sur les plages des Seychelles ou de la Côte d'Azur, le noir et blanc sert d'écrin à  Julianne Moore (en photo ci dessus) Charlotte Ramplig, Lea Seydoux, Uma Thurman, Kate Winstlet, Robin Wright et les autres, dans le dépouillement qui met à nu la force de la vie. "Contre la terreur de la perfection et de la jeunesse" assure Peter Lindbergh qui a cherché  photographier ces icônes du cinéma "d'aussi près que possible.. De Londres au Touquet, d'un hôtel délabré de Los Angeles au théâtre Sophensiale de Berlin,  en passant par le pôle industriel de Settimo Torinese, c'est le regard, l'attitude, la force d'un caractère que ces clichés mettent en avant. "J’ai souhaité utiliser le Calendrier 2017 pour défendre un autre type de beauté. Le système actuel, basé sur la consommation, ne propose qu’un seul et unique type de beauté, fortement lié à la jeunesse et à la perfection parce qu’il s’agit d’un système qui repose sur la consommation. Mais cette idée de beauté n’a rien à voir avec la réalité et avec les femmes. J’ai donc souhaité, à travers le Calendrier Pirelli, transmettre un message différent, à savoir que la beauté va bien au delà de ce que nous propose aujourd’hui la publicité." Et d'affirmer: "J’estime que la photographie est aussi interéssante que le cinéma parce qu’il suffit d’un rien pour rendre visible une multitude de choses. On voit quelqu’un qui traverse la rue : au cinéma, cela n’aurait rien de spécial, alors que dans la photographie, le temps s’arrête à un moment précis, un moment merveilleux, étrange, très profond et émouvant, né de rien, seulement parce que le temps s’est arrêté." Peter Lindbergh a fait sa fortune et son nom dans un monde qu'il a passé sa vie à remettre en cause tout en étant un acteur privilégié du système. "Pour moi toutefois, la photographie de mode ne devrait pas se réduire à ne montrer que les vêtements et à aider le secteur à les vendre; elle devrait avoir la liberté d’exister dans un contexte plus large, plus large que la mode elle même". 

www.pirelli.com