LA GUERRE DES SEXES N’AURA PAS LIEU

edito

Qu'est ce que la haute couture? Une potiche dans un bal masqué? Le cache misère de tout ce qu'on ne veut pas voir? La tension de plus en plus grande générée par le #me too et l'affaire Weinstein, le droit à la vulnérabilité de l'homme orchestrée par le parti des unanimes, le retour d'un ordre moral qui ne dit pas son nom?  La haute couture à travers laquelle Christian Dior,  Elsa Schiaparelli, Yves Saint Laurent, avaient exprimé une vision, se vit désormais en mode lâcher de ballons, silhouettes plus ou moins agressives, et muglerisantes, plus ou moins poupines et rosées, silhouettes Tea Party ou dominatrices de la nuit,  tout se succède dans une avalanche de tissus, de propositions, de broderies, de tics et de tocs, de feuilles détachées de l'histoire de la mode, réduite à un hyper sans caissière. Tout est si épars, disparate, qu'on se demande, quelle lecture feront les historiens de la mode de cette période sens dessus dessous, anéantie par les vents contraires: le savoir faire d'un côté, l'amnésie de l'autre. 
En photo: On aura tout vu, Haute couture été  2018