ROSE FEVER : la semaine de tous les dangers

ROSE FEVER: la semaine de tous les dangers

Frimas sur toute la ligne.. Pendant que les camions débarquent leurs caisses remplies de tirages vintage à la FIAC, l'Amérique se prépare à affronter sa tornade: Clinton ou Trump, Trump ou Clinton. Duel serré qu'enfièvrent toutes les rumeurs, toutes les peurs, tous les dénis… Pendant ce temps là, à Paris, l'affaire des SMS de Rachida Dati donne l'ambiance: où l'on apprend, via Médiapart, qu'elle traite Hortefeux de "facho". Nos talons sont des stalactites, et partout, la chaussée se fait de plus en plus glissante. Et l'on comprend pourquoi et comment l'underground retrouve sa légitimité à l'ombre de tout ce qui de près ou de loin ressemble à une parodie de la vie publique et politique.. Cette semaine, nous irons découvrir les performances photographiques de l'ECAL chez Pierre Hardy, et puis le nouveau SALO, lieu parisien s'il en faut, avec des projections d'Antoine d'AGATA,  photographe associé de l'agence Magnum, qui vient de publier un livre (Textuel) dédié à ce "voyage tourmenté dans la nuit narcotique et sexuelle".: "il n'y a ni dieu ni indulgence dans la nuit, mais l'acceptation que la chair est Plein de la chair. Vide de la mort". Un Atlas de l'ombre, immersion du Cambodge à la Norvège, de Cuba à la Georgie, du côté de celles qui vivent avec leur peur dans la nuit; "Je suis trop vivante pour mourir. Je veux croire que je ne suis pas juste devenue folle. J'essaie de garder un semblant de normalité… d'adéquation, pour approcher, le plus possible de cet état où je pourrai tout recevoir, de manière plus transparente. Sans tensions. Sans obligations", dit dans ce livre Yana, vendeuse de son corps à Troischchyna, à Kiev, en Ukraine.  

Clutch Edie Parker