Cannes à l’heure de #metoo

Des talons oui, des corps un peu dénudés mais quoi d'autre.. Cannes nous offre le spectacle quotidien de ces stars au corps pincé ou pas, perché souvent, prêt à affronter tous les paradoxes, et souvent terrifiant de vulgarité. Une montée des marches réservée aux femmes? Mais voyons, c'est bien ce samedi, comme pour prouver dans l'autogestion de la condition féminine par elle même, que la fin du mâle blanc est proche. Pauvre de lui, le voici écarté par toutes celles qui quelques jours plus tôt ne semblaient pas renoncer aux sifflements des photographes, dans une parade étrangement régressive. En attendant, Zoé Kravitz habillée par Anthony Vacarello (Saint Laurent), semble épargnée par ces querelles. Elle a pour elle la beauté et la jeunesse que souligne cette robe de dentelle noire (la réplique d'un modèle haute couture d'Yves Saint Laurent). A noter que celle ci était subtilement illuminée de rubans de satin rose shocking, et qu'ils sont ici noirs. Comme enlever à Manet sa lumière, et lui préférer le graphisme en mouvement d'une silhouette dont la force est quand même de faire taire les vieilles pies, et chasser les mauvais démons de la fausse culpabilité.

ZC