GASPARD YURKIEVICH: « un soulier se doit d’épouser la féminité »

Alors qu'il s'apprête à ouvrir son premier concept-store de souliers à Paris en septembre 2014, Gaspard Yurkievich livre ses obsessions.

Avez-vous la tête dans les étoiles ou les pieds sur terre?
Ça change d'une minute à l'autre, 15 fois par jour. Je rêve la tête dans les étoiles car c'est important pour créer, pour vivre. Mais j'ai les pieds sur terre pour transformer ces rêves en réalité.

D’où vient cette obsession de la mode?
Comme une évidence. Dès mon plus jeune âge je baignais dans le glamour, j'ai grandi avec une culture hollywoodienne, je contemplais Rita Hayworth à la télévision. J'ai pris très rapidement conscience de cette envie d'élégance et de création lorsque je voyais ma soeur s'émanciper dans les années 70, je m’amusais à compter toutes ses chaussures. J'ai ainsi pris la décision d'étudier au Studio Berçot pour mettre en oeuvre mes idées.

Comment est née votre dernière collection?
Lorsque je crée, je pense toujours aux souliers en même temps qu'aux vêtements car je pars des lignes et des matières avec, en tête, l'idée d'énergie. Pour cette dernière collection, baptisée "Wrong is the new right", les matières se mélangent, les découpes brouillent les pistes. C'est la rencontre entre une superwoman et une Parisienne.

Votre soulier idéal?
Un soulier se doit d'épouser la féminité. Il faut qu'il y ait une harmonie entre les lignes et le talon pour une cambrure parfaite.

Un soulier fétiche?
Une bottine à talon de ma dernière collection: noire et hyper sensuelle.

Vos prochains pas?
L'ouverture d’un concept store pour souliers, à Paris, en septembre.

Que faites-vous pour prendre de la hauteur?
Je cours très tôt le matin, je m'évade.

Propos recueillis par Jean Privé

Gaspardyurkievich.com

a2-var-22-blk-copy.jpg

capture-decran-20140326-a-123638.jpg

photo.1.jpg