Johan Lindeberg – « J’aime les femmes fortes »

Deux ans après avoir lancé sa marque BLK DNM, Johan Lindeberg impose son point de vue avec son blog "BLK DNM (close-up)". Sa devise: habiller les femmes dans leur vie de tous les jours. Entretien avec ce New-yorkais d'adoption, qui dresse les portraits de celles qu'il vêt.

Votre parcours en quelques mots?
J'ai commencé ma carrière en 1996 chez Diesel au côté de Renzo Rosso, puis j'ai fondé en 1997 J. Lindeberg, une marque que j'ai cédée en 2011 parce qu'elle ne me ressemblait plus. L'idée de fonder BLK DNM m'est venue au moment où je me suis séparé de ma femme. J'ai décidé de faire de cette rupture le point de départ d'une nouvelle aventure professionnelle et de monter un label qui me ressemble. J'ai lancé BLK DNM en mai 2011.

Vous vous sentez chez vous…
A New York, sans hésiter. Cette ville m'inspire beaucoup. Lorsque je dessine une collection pour BLK DNM, je n'ai pas de thèmes définis au préalable, je fonctionne par intuition et garde des pièces qui me ressemblent d'une saison à l'autre.

Diriez-vous que votre vestiaire féminin est glamour?
Mes vêtements diffusent une sensualité subtile, j'habille les femmes dans leur vie de tous les jours. Je leur propose des vêtements qui leur parlent, non des costumes. Quand je photographie des femmes en BLK DNM, j'utilise très peu de maquillage. J'aime les femmes fortes, je crois que cela vient de mon éducation scandinave.

Vos portraits de femmes sur votre blog BLK DNM (close-up)…
Sont des histoires de femmes. Je collabore avec les personnalités que je photographie et révèle des facettes que bien souvent les clichés de mode effacent, à l'instar de ma série avec Kenza Fourati dans laquelle elle exprime son point de vue sur la révolution tunisienne.

Qu'est-ce-qui vous élève?
Dessiner des vêtements pour quelqu'un. Être inspiré par des femmes comme Anja Rubik, Caroline de Maigret, Lou Doillon…

Qu’est-ce-qui vous met a plat?
Les contraintes. Je me sens bien quand je peux suivre mes intuitions.

Vos coups de coeur?
Des bijoux Cartier vintage, une silhouette perchée sur des souliers signés Azzedine Alaïa, créateur qui sublime les femmes tout en respectant leur intégrité.

Votre livre de chevet?
L'Insoutenable Légèreté de l'être de Milan Kundera. Je choisis souvent moi-même des voies sinueuses.

BLK DNM en un cliché….
Le film qui a lancé la marque: "Film 1" by Martin de Thurah

Vos prochains pas?
Ouvrir une boutique à Los Angeles puis à Paris et enfin à Berlin. J'adorerais être à Saint-Germain des Prés à Paris.

blkdnmcloseup.com

D.H.