Chanel, en avant

Alors que l'Etat est en proie aux revendications des pharmaciens, huissiers et notaires, qui ont répondu massivement à l'appel de la grève, Karl Lagerfeld fait lui aussi descendre la femme Chanel dans la rue. La Coco Révolution est en marche.

"Tweed is better than tweet", "Make fashion, not war", "Boys should get pregnant too"…Un porte-voix (en cuir matelassé) dans une main, une banderole dans l'autre, les mannequins, parmi lesquelles Cara Delevingne ou Gisele Bundchen, défilaient sous le signe de la révolte féminine, en costumes à rayures tennis, gainées de tweed multicolore, en pantalons seventies, en jupes plissées, toujours un sourire aux lèvres. Et dans le décor extraordinaire de vérité de ce boulevard Chanel créé sous la verrière du Grand Palais – bitume, trottoirs, enseignes et caniveaux mouillés-, l'énergie de la mode est bien là, les genres se téléscopent, dans un hommage parfait à l'esprit de Gabrielle Chanel. "Il ne peut y avoir de mode si elle ne descend pas dans la rue", disait-elle. KP

 

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