paris mène la danse

"Respirer Paris, cela conserve l'âme" écrivait Victor Hugo. Il ne se trompait pas, après quatre semaines de défilés à travers le globe, Paris s'affirme une nouvelle fois comme la Capitale de la mode par excellence.

Karl Lagerfeld l'affirme: "on reconnait une époque à sa mode". Sous la verrière du Grand Palais, le créateur star signait un défilé évènement qui a affolé les médias et les réseaux sociaux, avec un supermarché géant Chanel recrée pour l'occasion, preuve que la mode est un phénomène d'actualité et de société. Pourtant, sur les podiums, Paris fait revivre son histoire et ses muses, Jane Birkin chez Saint Laurent, Catherine Deneuve chez Carven. Quand Hedi Slimane fait swinguer ses femmes sous une capeline et le corps taillé dans un smoking, Guillaume Henry imagine des Belles de jour dans des manteaux aux faux airs de robes. Chez Christian Dior comme Vuitton, il est question de coupe et de matières. Raf Simons sublime la silhouette avec l'iconique tailleur bar qui devient graphique, coupé dans des laines souples à coups de laçages néons, alors que Nicolas Ghesquière, pour son premier défilé pour Louis Vuitton, crée des micro-robes télescopées de cuir et de néoprène. Enfin, enveloppée dans des crêpes semblables à des burnous ou drapés comme des étoffes berbères, la Parisienne imaginée par Rabih Kayrouz rappelle que Paris est une ville nomade qui a toujours su célébrer l'élégance de la différence.

Jean Privé

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