Culture

Assayas, retour sur 68.

Une foule d’adolescents chaussés de baskets Adidas Gazelle et armés de bâtons, détalent dans les rues de Paris chargés par les CRS lors d’une manifestation enfumée...Fiction ou réalité ?

Cette image est une scène tirée du nouveau long métrage d’Olivier Assayas, “Après Mai”, une autobiographie, où le réalisateur évoque avec poésie sa propre jeunesse dans la France d’après mai 1968. Celle de Georges Pompidou, des Citroën DS, des pantalons pattes d’éléphant et des chaussures plateformes…Pendant 120 minutes, il se met en scène à travers Gilles, un lycéen de banlieue tiraillé par l’engagement politique et la passion des beaux arts. De tracts révolutionnaires, en rencontres amoureuses, pris par l’effervescence de l’époque, le jeune garçon et sa bande d’amis vont s’en aller jusqu’en Italie, puis rejoindre Londres, avec cette envie, cette hargne de vouloir faire avancer les esprits conservateurs.
Elisa Seydi
« Après Mai », un film d’Olivier Assayas, avec Clément Métayer, Lola Creton, Félix Armand. (Mk2 distribution).