LONDON FEVER
Cinq bonnes raisons d'aller à Londres pour faire le plein d'images et de rêves
1.ADEL ABDESSEMED, le VASE ABOMINABLE. La première expo en solo d'Adel Abdessemed, dans cette nouvelle galerie inaugurée récemment par David Swirner. Mise en abime du chaos à travers la rencontre des extrêmes, la beauté et la mort, la fragilité et la puissance, les soldats dessinés et la petite fille en ivoire, réplique en trois D de la victime napalmée de la guerre du Vietnam. Un choc, des sensations, des émotions à fleur de peau et de mémoire.
24 Grafton Street. London W1S4EZ. Jusqu'au 30 mars 2013.
2. MANET, PORTRAYING LIFE. La première exposition jamais consacrée en Grande Bretagne, aux portraits de l'artiste. Un voyage au cœur des affinités électives de Manet, où se croisent Mallarmé, Zola, et Berthe Morisot. On ne peut imaginer, devant le spectacle d'une telle maturité, que l'artiste soit mort prématurément à l'âge de 51 ans, en 1883. Pour voir et revoir le Déjeuner sur l'herbe (1868), Berthe Morisot au bouquet de violettes (1872), et Musique au jardin des tuileries, où Manet se met lui-même en scène… Admirable.
www.royalacademy.org.uk. Jusqu'au 14 avril 2013.
4. MAN RAY, PORTRAITS. 150 des plus beaux portraits de celui qui naquit Michael Emmanuel Radnitzky à Philadelphi, en 1890. Lee Miller, Marcel Duchamp, Gertrude Stein, ils se révèlent tous dans l'objectif du maître. Un travelling de haute qualité, magnifiant le regard d'un Américain à Paris, qui scrute avec intelligence toute l'avant garde sans concession, en révélant à force d'audace, de solarisation, de décalages, l'esprit d'une génération hors normes.
www.npg.org.uk. Jusqu'au 27 mai 2013
3. UN WEEK END au ST JAMES' HOTEL AND CLUB. Situé dans le plus "quiet cul de sac" de la capital, entre Picadilly et Mayfair, avec deux merveilleuses pentoses suites dotées de terrasses, comme des édens au-dessus du fog. Le décor intimiste, paré de lustres de Murano, de tentures de soie aux murs, s'enrichit de toiles de la Rosenstein Collection, toiles expressionnistes et cubistes des années vingt à cinquante. Et pour les gourmets, un dîner s'impose au William's Bar & Bistro, sous la houlette de Willam Drabble, un chef étoilé au Michelin. Autre curiosité du lieu: des cours spécial "chocolat addicts", tous les samedis.
5. UN EARL GREY au BOOKING OFFICE, le restaurant bar de l'Hôtel Saint Pancras pour rester dans le mood, avant de reprendre son Eurostar.
LB.
7-park-place.jpg Hôtel Saint-James, Londres
key-031.jpg Musique aux Tuileries. Edouard Manet, 1862. The National Gallery, Londres
booking-office-bar-restaurant_1.jpg Restaurant Hôtel Saint Pancras, Londres
cri-view2.jpg Exposition Adel Abdessemed. Galerie David Swirner, Londres
solarizedportrait.jpg Portrait de Lee Miller. ManRay. National Portrait Gallery, Londres.Image: Courtesy The Penrose collection