Mircea Cantor, les deux pieds dans le réel

Prix Marcel Duchamp 2011, Mircea Cantor se nourrit du réel pour faire jaillir sa poésie. Pour Stiletto déjà, en 2011, il faisait se refléter à l’infini, par un savant jeu de miroirs, les plus beaux accessoires, tel ce mocassin de cuir J.M. Weston. Au Centre Pompidou, quatre œuvres inédites révèlent leur fragilité apparente.

Ainsi ce film, Sic Transit Gloria Mundi, dans lequel 33 mendiants prosternés offrent la paume de leur main à une prêtresse, qui y dispose une longue mèche parcourue d’une flamme. Une grâce infinie se dégage de cette vidéo, des gestes épurés de la jeune pythie au rythme musical qui s’accélère jusqu’à la fin de la cérémonie. Alors que le film est terminé, l’image reste longtemps à l’esprit, comme suspendue. K.P.
Mircea Cantor, jusqu’au 7 janvier 2013 au Centre Pompidou, dans l’Espace 315, Paris 4ème. www.centrepompidou.fr

-2012-mircea-cantor-courtesy-the-artist-yvon-lambert-paris-and-dvir-gallery-tel-aviv.jpg Mircea Cantor, “Sic Transit Gloria Mundi”, 2012