POÉSIE SUR TOILE

Marie Laurencin, celle qui fut en 1923 portraitiste consacrée de Coco Chanel, dévoile aujourd'hui au musée Marmottan Monet à Paris, son monde fait de rêveries et de fantaisies.

Poupées de chair, fleurs dans les cheveux et noirs sur les yeux, se contemplent le temps de 90 oeuvres exposées. Mystérieuses évanescentes d'un autre temps, les femmes révélées sont à l'image de leur créatrice. " Au moins, en voilà une qui n'est pas une fauvette " disait Matisse de celle qui a su s'affranchir des codes de son époque. Exilée à Barcelone pendant la Grande Guerre, Marie Laurencin s'inspire de l'espace qui l'entoure et le réinvente. Dans des rêves de gris, bleus et ocres qu'elle dessine en  aplats, elle dresse le portrait de créatures à l'allure éthérée, ces espagnoles des années folles, éventail à la main et soie sur la peau. Un univers dans lequel l'artiste a su capter l'éternel, ce regard qui, un siècle plus tard, ne vacille toujours pas.

"Marie Laurencin" jusqu'au 30 juin 2013 au musée Marmottan Monet, 2 Rue Louis Boilly 75016 Paris

www.marmottan.com

 

marie-laurencin-les-deux-espagnoles-1915adagp-paris-2012.jpg Les deux espagnoles, huile sur toile, 1915, Marie Laurencin, musée Marie Laurencin au Japon, collection Nagako Ken © Adagp

marie-laurencin-les-deux-soeurs-au-violoncelle-19131914adagp-paris-2012.jpg Les deux seurs au violoncelle, huile sur toile, 1913-1914, Marie Laurencin, musée Marie Laurencin au Japon, collection Nagako Ken © Adagp

marie-laurencin-le-baiser-vers-1927adagp-paris-2012.jpg Le baiser, huile sur toile, 1927, Marie Laurencin, musée Marie Laurencin au Japon, collection Nagako Ken © Adagp

marie-laurencin-dans-son-atelier-vers-1955-dr-archives-daniel-marchesseau.jpg Marie Laurencin dans son atelier vers 1955 © Archives Daniel Marchesseau