BONNE ANNEE LES CHERIS
BONNE ANNEE LES CHERIS
Bonjour la France, meilleurs voeux! Le pays s'est endormi dans la peur des attentats, il se réveille avec une gueule de bois terrible. Morose. Atmosphère plombée par le climat politique, Macron qui avance d'un pas léger, Marine le Pen en fond de cour qui attend son tour, Mélenchon qui va obtenir ses 500 signatures réglementaires pour se présenter, et les candidats à la primaire qui se déchirent dans une sorte de village de petits chefs que personne n'écoute plus. Désolant. Lame de fond.? L'atmosphère s'est comme figée, tétanisée. Il y a le froid, il y a les sombres prophéties de Michel Onfray, dont le dernier opus taille un costard à tous les optimistes pacifistes, sous le soleil noir d'une décadence occidentale annoncée. Nous serions épuisés, ils auraient la ferveur. Et la mode dans tout cela? On dirait qu'elle aussi a perdu ses repères. Puisque les défilés se mettent à l'heure mixte (Kenzo, Gucci, Paul Smith…), que les têtes tombent et que d'autres émergent, sans grand enthousiasme. Est ce l'annonce de Julien Fournié et de Schiaparelli dans le calendrier officiel, qui va faire bouger les choses? C'est drôle, on dirait que ce pays a tout et qu'il en fait une sorte de plus que rien. Il faut être poète donc alchimiste pour transformer la boue du temps en un miracle: "Disparue la croyance/ qui permet d'édifier/ D'être et de sanctifier/ Nous habitons l'absence" écrivait déjà Michel Houellebecq dans "Configuration du dernier rivage" (2013). En attendant les soldes, précipitons nous sur le dernier opus des Cahiers de L'Herne consacré à ce héros national, et bien sûr croquons à pleine dents la galette magique de Pierre Hermé au Royal Monceau !!