Dior et le Sud

La maison Dior réouvre le château de la Colle Noire, havre de paix du pays grassois où le couturier passa les dernières années de sa vie, au milieu des roses et des jasmins.

Le Sud, dans les années 1950. Christian Dior, en villégiature, aime les plaisirs simples: il descend faire ses courses au village en veste de velours, part en Austin Princess vers les plus belles tables de la région, des Baux de Provence au Lavandou, fait des balades en bateau vers Porquerolles. Il rend visite à Edmond Roudnitska, qui vivait à Cabris, ou à René Gruau, dans sa maison de Cannes. Dans le jardin, sous le soleil, son nez s’affine. Les fleurs du pays grassois lui inspirent ses premiers parfums, Miss Dior, Diorama, Diorissimo… Quelques années avant sa mort, en 1951 en Italie, il choisit donc de restaurer le château de La Colle Noire, pour pouvoir y produire, entre autres, des récoltes de fleurs à parfum: “Ma maison est simple, solide et noble, et sa sérénité convient à la période de la vie qu’il me faudra bien aborder dans quelques années, écrit le couturier (Christian Dior et Moi, 1956). Cette maison-là je voudrais qu’elle fut ma vraie maison. Celle où, si Dieu me prête longue vie, je pourrai me retirer.“

Ce rêve provençal, situé à l'entrée du Pays de Fayence, la maison Dior l'a complètement recréé: le laboratoire des Fontaines Parfumées de François Demachy (le parfumeur créateur Dior), les champs de roses de Grasse et de jasmin Grandiflorum du Domaine de Manon et du Clos de Callian… La Colle Noire revit, telle que l’avait imaginée le couturier. Un parfum, La Colle Noire, a même été imaginé pour l’occasion par François Demachy. Il célèbre ce lieu solaire et sa reine absolue, la Rose de Mai, mêlée d’épices, de bois, de muscs et d’ambre.

Dior.com