Alexandre Athané

Il signe, en dessin animé, les génériques du film "Max", avec Mathilde Seigner, Joey Starr et Jean-Pierre Marielle, et termine un travail d’effets spéciaux pour "La Pièce manquante", avec Philippe Torreton, et qui sortira au printemps. Entre deux claps, Alexandre signe un dessin en exclusivité pour Stiletto.fr. Interview.

Qu’est ce qui vous fait courir?
Les belles collaborations sur de chouettes projets. Une fois lancé, je ne m’arrête plus: je peux courir dans tous les sens jusqu’à ce que ma mission soit achevée, mon travail accompli.
Comment définiriez vous votre démarche?
Ma démarche est fluide, rapide et rythmée (quand tout va bien!)… Je passe en effet la plupart de mon temps sur mes rollers, casque sur les oreilles… et je file à toute vitesse, en musique, en ayant l’impression de danser à travers la ville. Dans mon travail, comme en rollers, j’essaye de toujours aller de l’avant, car la curiosité me pousse à aller de surprises en surprises. Cependant, à ma table de dessin animé, j’avance souvent image par image, ce qui est un autre rythme, en totale opposition avec le rythme de la vie extérieure. Soudain le temps s’arrête, quand on sait qu’il faut 24 images, pour faire 1 seconde!
Quel était le brief pour ce film?
La réalisatrice, Stéphanie Murat, et les producteurs, souhaitaient apporter une touche ludique et enfantine à travers ce générique. La réalisatrice connaissait mon film d’animation « Zoe Melody » (que j’ai mis 10 ans à dessiner), et a tout de suite suggéré que je rejoigne le projet. L’idée était que le générique puisse avoir été dessiné par un enfant, puisque Max est une petite fille de 6 ans. Avant toute chose, j’ai regardé une maquette de travail du film, afin de m’imprégner de l’univers de Stéphanie, puis je me suis lancé, image par image, dans l’animation des génériques de début, et de fin du film.
Les stilettos de Mathilde Seigner ont-ils une importance particulière par rapport à son rôle?
Primordiales! Les stilettos de Mathilde Seigner définissent sa démarche et son look. Tout part du pied, non? Dans le film, Mathilde Seigner joue une prostituée et malgré un tournage dans le froid et des décors parfois boueux, elle garde la classe perchée sur ses talons. Je sais que Stéphanie Murat a un grand amour pour les chaussures, et plus les talons sont hauts, plus ça lui donne le vertige. Pour ce qui est du générique, justement, la réalisatrice m’a demandé une chose précise concernant les pieds de Mathilde Seigner: « Dessine lui des pieds d’oiseau! » m’a t-elle demandé. J’ai adoré cette remarque.
Avancez vous les pieds sur terre, la tête dans les étoiles?
Comme chacun, je tâche d’inventer ma vie. Elle est pleine de rêves, la tête dans les étoiles, toujours. Cependant, je travaille dur pour que ceux-ci se réalisent, et cela nécessite d’être bien posé au sol. C’est toujours un mélange des deux, trouver la balance. Cependant, sur mes rollers, le sol est un peu moins dur, et cela me rapproche des étoiles. Le plus important est d’apprendre à être patient, de travailler dur, et de garder en tête les rêves, car ils sont ce qui me fait avancer…
Propos recueillis par Laurence Benaïm
http://www.facebook.com/alexandreathane