Michel Klein:  » La Parisienne est une étrangère à la terrasse du Café de Flore »

A l'image de sa boutique qu'il considère comme sa deuxième maison, il est convivial et généreux. Connu pour son approche "couture" du prêt-à-porter, Michel Klein a choisi de développer les imprimés en réponse à une surenchère de vestiaires monochromes. Rencontre avec le créateur, à l'occasion de la présentation de sa collection automne-hiver 2013.

Le point de départ de cette collection automne-hiver 2013/2014?
Des artistes comme Klimt et des villes telles que Londres, Vienne et Paris. J'ai voulu donner une part belle aux imprimés qui se retrouvent sur les vêtements comme sur les tapis spécialement conçus pour la boutique. Aujourd'hui la mode semble très uniforme et tout le monde fait un peu la même chose.

Peut-on se fatiguer des imprimés tels le léopard ou le tartan?
Ces derniers ont perdu l'originalité qui était intrinsèquement liée à la notion d'imprimé, ils sont comme du noir ou du blanc. L’imprimé doit être libre d'interprétations et n'a pour moi aucune connotation bourgeoise.

Votre silhouette de la saison?
Elle est double. D'une part, une silhouette courte que je décline depuis plusieurs saisons. D'autre part, des pièces longues comme le jupon.

Votre définition de la Parisienne?
Elle existe encore dans des endroits très privilégiés. La Parisienne, c'est une étrangère assise à la terrasse du Café de Flore.

Votre parcours à Paris?
Il commence à la librairie Gallignani, rue de Rivoli, parce que les livres font partie des choses les plus importantes pour moi. Puis visite d'une ou deux galeries, une promenade dans le jardin des Tuileries, un passage par la boutique avant d’aller au Flore ou chez Lipp. J'adore ma maison et j'y passe beaucoup de temps.

Avez-vous un pied-à-terre hors de Paris?
Non, parce que j'aime les hôtels et les lounges d’aéroport. Ce sont pour moi les endroits les plus créatifs. Je me sens extrêmement bien à l’hôtel Costes.

Qu'est-ce qui vous élève?
Les voyages.

Qu'est-ce-qui vous met à plat?
La pluie.

Ce qui vous a surpris dernièrement?
La démission du pape qui est la preuve d'une grande liberté assez peu commune de nos jours surtout quand on est au summum de sa gloire.

Pourriez-vous à votre tour démissionner?
Non car la maison Michel Klein n'est pas un travail mais une vie.

Le plus beau compliment que l'on puisse vous faire?
Porter l’une de mes pièces d'il y à 15 ans.

www.michel-klein.com

D.H.

Collection PE13, Michel Klein Collection PE13, Michel Klein

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