GUCCI EN MODE CYBORG
"Les subjectivités qui incarnent le « plurivers » de Gucci évoluent dans ce champ à la fois éthique et politique" annonce d'emblée le programme... "Elles nous invitent à refuser l’uniformisation sur des modèles identitaires univoques et hétéronormés, mais aussi à propager d’autres façons de penser pour transgresser les catégorisations prédéfinies. En ce sens, ce qui peut sembler étrange, hors norme et défectueux à un œil normalisant acquiert une nouvelle légitimité. Un nouveau souffle. L’affirmation courageuse de soi et de sa propre singularité". Voici "l'hybride" célébré à travers le métissage de la nature et de la culture, du masculin et du féminin, du "normal" et de l'allient....Pluri appartenance, contre "discipline normative". Il est amusant de constater qu'Alessandro Michele reprend à sa manière tout ce qu'un Jean Paul Gaultier avait créé, en faisant surgir la rue sur le podium. Bref, en professeur de prose, ce formidable communicant sait broder des histoires autant que des cornes, et défendre l'idée de créature "biologiquement indéfinie" qu'il sait cloner habilement, en prenant pour base un vestiaire vintage réinjecté de sérums anti âge, botoxé de références faites pour plaire à tous, et surtout à une jeunesse un peu larguée sur le terrain vague des tendances où chacun est un loup pour l'autre.
GUCCI