NEW YORK FASHION WEEK: THOM BROWNE
Chez Thom Browne, Catherine de Médicis se retrouve en 2050 où les matières se télescopent entre passé et futur.
Quand dans la pénombre, les flammes s'illuminent et l'orgue se laisse entendre, la première femme de Thom Browne entame sa marche funèbre. En monocal cyber girl, elle se pare d'une cape assymétrique parsemée de découpes où les tissus se confrontent entre un pied de poule sagement traité et un polyester rebrodé de fils de lurex. Le ton est donné. Le temps de 37 passages, les brocarts se métallisent, les sergés de laine semblent couler dans des feuilles d'or, l'astrakan devient une dentelle. Quand les manches s'arrondissent les hanches se cisèlent par le biais d'un savant jeu de coupe à l'image d'une veste dont les découpes raglants aux manches et à la taille suppriment les pinces pour laisser la matière épouser le corps.
Jean Privé
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