QUAND LA MODE VACILLE

Isabelle Guichot, présidente de la maison Balenciaga, fait ses cartons, et s'apprête à prendre de nouvelles responsabilités... La voici remplacée par Cédric Charbit. Voici ce que vient d'annoncer par un communiqué le groupe Kering. "En tant que CEO de Balenciaga, sa mission sera d'accompagner le développement de la Maison et d'accélerer son expsansion internationale". Vice-président exécutif d'Yves Saint Laurent depuis mai, entré dans le groupe en 2012, Cédric Charbit a de gros défis à relever, et en homme de produits, il a pour lui cette connaissance du terrain irréductible à des formatages et à des algorythmes.

Isabelle Guichot, présidente de la maison Balenciaga, fait ses cartons, et s'apprête à prendre de nouvelles responsabilités… La voici remplacée par Cédric Charbit. Voici ce que vient d'annoncer par un communiqué le groupe Kering. "En tant que CEO de Balenciaga, sa mission sera d'accompagner le développement de la Maison et d'accélerer son expsansion internationale".  Vice-président exécutif d'Yves Saint Laurent depuis mai, entré dans le groupe en 2012, Cédric Charbit a de gros défis à relever, et en homme de produits, il a pour  lui cette connaissance du terrain irréductible à des formatages et à des algorythmes. Cette nomination tombe à point nommé pour mettre en lumière les failles d'un système dominé par la valse des présidents, la course aux transferts qui mobilisent l'actualité d'un milieu dans lequel il est parfois bien difficile de reconnaître les valeurs, tant celles si sont obstruées par des considérations correctes, globales, lissées à l'extrême..  D'un côté la course à la rentabilité qui justifie des produits de plus en plus basiques, dénués de toute identité, et sur lesquels il n'est plus possible de plaquer des logos ; de l'autre, une course à l'image, justifant elle des silhouettes pseudo conceptuelles, justifiant des postures applaudies par une presse en quête de pochettes surprises. Au final, une saturation, des stocks qui s'accumulent, un grand sentiment de vide, et des baudruches qui se dégonflent, après des effets d'annonce et beaucoup de propositions de podium "annulées" comme disent les commerciaux. L'avenir  nous fait espérer une véritable recherche de sens, des sacs, des souliers dignes d'aimanter un public en quête d'histoires plus que de concepts, de moyens légitimes de donner à son apparence, d'autres possibilités que celles du ridicule bas de gamme à prix tordus. 

En photo: Bottines Balenciaga, hiver 2016, chez NET-A-PORTER, 895 euros.   

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