
What’s wrong with Wang
Alexander Wang, le nouveau directeur créatif de Balenciaga qui succède à Nicolas Ghesquière marque aux yeux des experts américains, un "clean break".
Sur son site, il vend des chaines de vélo et des carnets de notes, des bouées de plastique à 40 dollars et des cendriers géants. Tout est noir. Et tout est clair. Ce pourrait être une troisième ligne de Tom Ford, ou du Monaco Casa, mais non, c’est bien de l’Alexander Wang. L’ancien assistant de Marc Jacobs et de Derek Lam, lauréat du CFO en 2009, marque l’avènement de la nouvelle génération « jackets and outwear », immatriculée par son « customer service » et sa pénétration réussie dans le mainstreamland. A 28 ans, il n’a pas seulement conquis non seulement Barneys, Neiman Marcus et Selfridges, il collabore avec Gap et Uniqlo. Il est aux chasseurs de tête ce qu’un gendre idéal était autrefois aux yeux des beaux parents. Il porte sur lui l’étendard de l’uniformisation, mass oriented we are, mass oriented we will die. Avec lui, les commerciaux ne pourront plus jamais dire « la mode, je n’y comprends rien ». C’est ce qu’on appelle à tort ou a raison la démocratisation du savoir et des compétences. Né en Californie de parents taïwanais, il est l’expression aboutie de la culture fusion, il se lève, mange, dort, et se rêve en global. La web économie ne néglige rien. En absorbant tout, elle perd peut être ce petit rien qui donne à Paris, son ultime raison d’être et de se défendre: la différence.
L.B.

bottealexanderwang.png Bottes Alexander Wang Hiver 2012.