Au pied de la lettre.

L'après défilé ce sont les shows rooms que nous arpentons, un peu sur les genoux.

L’après défilé ce sont les shows rooms que nous arpentons, un peu sur les genoux. Avec des ordres stricts qui sonnent comme des oukazes : pas de photo !!!!!! Non pas parce que le produit doit rester secret, mais parce que photographié dans des conditions idéales (fond blanc, etc..) nuirait à sa représentation, ou mieux, à l’image du créateur. A démarche globale, égos surdimensionnés. L’escalade continue.
On avance donc, sur la pointe des pieds. Du coup, quand on accompagne sa fille chez Citadium, c’est la récré. Un autre monde, une autre vie. Loin de ces Américaines brushées dès l’aube, aussi bruyantes que seules, de plus en plus nerveuses dans leurs collants opaques. Une colonne de Converse à colorier d’autographes et de messages, et la liberté chérie reprend ses lettres de noblesse, sans marche forcée. Au ras du bitume, la sneaker née en 1908, présentée comme l’icône du sportwear américain, devient une page blanche nomade. Un contraste saisissant avec les antipathiques stilettos posés comme des trophées sur ces cubes de miroir que les préposés à la com, astiquent, tels les nouveaux bagnards de la modernité.
L.B.