L’art Allumé

2012 marque le centenaire de la première enseigne au néon dans une rue parisienne. L’occasion de se brancher sur la dernière exposition de la Maison Rouge, consacrée au néon depuis les années 40.

Le néon est un gaz noble, inodore et incolore, qui produit sous pression électrique une lumière rouge. Le sodium produit quant à lui une lumière jaune. Et l’argon, une lumière bleue. C’est de la chimie, mais c’est aussi une exposition d’art contemporain à laquelle Antoine de Galbert, fondateur de la Maison Rouge, pensait depuis trois ans : avec cette rétrospective inédite, le néon, des années 1940 à nos jours, est conjugué sous toutes ses formes plastiques par plus de 80 artistes, qu’elles soient minimalistes et fondatrices (Dan Flavin), fragiles et poétiques (Alberola), ou revendicatrices (Adel Abdessemed). C’est alors que l’on se rend compte que le néon permet de tout faire, écrire et dessiner, stimuler l’imagination, le regard, et même l’ouïe (le néon grésille). Et même si l’exposition est un peu répétitive, le néon a cet avantage physique de se graver dans la rétine, pour longtemps.
« Neon, Who’s Afraid of Red, Yellow and Blue ? », jusqu’au 20 mai 2012 à la Maison Rouge, Fondation Antoine de Galbert, 10 boulevard de la Bastille, 75012 Paris.
www.lamaisonrouge.org

Claude Leveque, Rêvez !, 2010. Photo Adagp/Claude Lévêque/Courtesy The Artist and Kamel Mennour

Dan Flavin, « Monument for V. Tatlin”, 1967 Photo Florian Kleinefenn