Le Louvre : terrain de jeu de Wim Delvoye

Cathédrales déformées, pneus sculptés, porcelaines tordues, tours géantes,… Inspiré par les collections permanentes du musée du Louvre, Wim Delvoye est invité à exposer ses œuvres, avec humour et ironie.

Adepte du style néogothique, l’artiste s’inspire des objets d’arts exposés ou de l’architecture pour mieux les décaler, et propose une trentaine d’œuvres en porcelaine, vitrail, acier ou bronze. Parmi elles, Nautilus, coquillage en dentelle de métal représentant une cathédrale enroulée sur elle-même, ou l’imposante Suppo, tour en acier torsadé de 11 mètres érigée au centre de la pyramide. Des pièces qui relèvent d’un savoir-faire rare: si Wim Delvoye possède cette technique digne des plus grands maîtres gothiques, c’est pour mieux tourner ces derniers à la dérision, au moyen d’un dialogue entre ses œuvres contemporaines, et les collections des salles d’Objets d’arts et des appartements Napoléon III. Au point de s’approprier les amants en porcelaine de Franz Anton Bustelli, datés du XVIIIème siècle, les déformer sur ordinateur, pour ensuite les faire reproduire dans la même manufacture historique que les originaux.
«Au Louvre» de Wim Delvoye, jusqu’au 17 septembre 2012 au Louvre, 99 rue de Rivoli, Paris 1er. http://www.louvre.fr/
Alice Bouleau

Suppo (2011), acier inoxydable découpé au laser. Wim Delvoye ADAGP, 2012

Bustelli Twisted (2010), peinture émaillée sur porcelaine. Wim Delvoye ADAGP, 2012

Sans titre (Pneu de voiture) (2011), pneu sculpté à la main. Wim Delvoye ADAGP, 2012

Suppo (2010), acier inoxydable découpé au laser. 2012 Musée du Louvre / Olivier Ouadah