Photo: nature insoumise

À voir absolument à la galerie VU’: les images oniriques et délicates de la japonaise Miho Kajioka.

Miho Kajioka n’est pas une photographe de la contemplation: elle est une journaliste, envoyée en mission sur les territoires dévastés par le tsunami et les accidents nucléaires. Pourtant, confrontée à la beauté de la nature outragée, abandonnée, défigurée, elle réalise ces photographies à l’infinie délicatesse, détails, visages ou choses immobiles contenus dans des cadrages brulés par la lumière, montrés dans des tirages virés au thé ou des petits formats irréguliers.

“Trois mois après la catastrophe, à Kamaishi, petite ville portuaire où plus de 800 personnes ont péri, j’ai trouvé un rosier en fleurs, tout près d’un bâtiment détruit. La survivance de la grâce, de la beauté dans un environnement apocalyptique m’a troublée… Peu après, j’ai découvert un article sur des paons qui n’ont pas quitté la zone alors que la population (près de 110000 personnes) a été évacuée. J’ai tout de suite imaginé ces paons, leurs magnifiques ailes déployées, marchant dans la ville déserte…”

“Where did the peacocks go?”, jusqu’au 2 septembre 2016, sur rendez-vous, à la galerie VU', hôtel Paul Delaroche, 58 rue Saint-Lazare, 75009 Paris. Tél. : 01 53 01 85 85www.galerievu.com
 

Du mardi au vendredi de 12h30 à 18h30, le samedi de 14h à 18h30, et sur rendez-vous

 

miho-kajioka_galerie-vu_2001.jpg Miho Kajioka / Galerie VU’

miho-kajioka_galerie-vu_3001.jpg Miho Kajioka / Galerie VU’

miho-kajioka_galerie-vu_7001.jpg Miho Kajioka / Galerie VU’