RÉALITÉ TORTURÉE

Alors que la Biennale de Venise vient d'ouvrir ses portes, Max Ernst recevait, il y a cinquante ans, le Grand Prix du jury. La Fondation Beyeler rend hommage à cet artiste majeur du 20ème siècle avec sa première rétrospective jamais consacrée en Suisse.

Max Ernst, Dada dans l'âme et surréaliste par affection, est l'homme d'un autre monde, en proie aux psychoses et aux tourments de l'esprit, à la fragilité du corps. Collages, peintures et livres servent à affirmer ses visions fantomatiques. D'oscillation en décalcomanie, il brouille les pistes : des fleurs écloses aux aurores se fanent, Napoléon devient le fantôme de son âme, une épouse dénudée s'étouffe dans des plumes rouges sang. Il crée ainsi une œuvre qui n'est pas « harmonieuse dans le sens des compositeurs classiques », qui tend à réveiller la conscience en bousculant l'inconscient. Jean Privé
 "Max Ernst", jusqu'au 8 septembre 2013 à la Fondation Beyeler, Baselstrasse 101 CH-4125, Riehen/Bâle.
fondationbeyeler.ch

la-nature-a-laurore-chant-du-soir-detail-1938-collection-privee-2013-prolitteris-zurich.jpg La nature à l’aurore (Chant du soir) (Détail), 1938, Collection privée © 2013, ProLitteris, Zurich

napoleon-dans-le-desert-detail-1941-the-museum-of-modern-art-new-york-2013-prolitteris-zurich.jpg Napoléon dans le désert (Détail), 1941, The Museum of, Modern Art, New York © 2013, ProLitteris, Zurich

lange-du-foyer-le-triomphe-du-surrealisme-detail-1937-collection-privee-2013-prolitteris-zurich.jpg L’ange du foyer (Le triomphe du surréalisme) (Détail), 1937, Collection privée © 2013, ProLitteris, Zurich