Karel Appel, l’art est une fête

edito

Et voici un homme hibou, à la Une de l'affiche présentant l'exposition que consacre le Musée d'Art moderne de la ville de Paris au peintre néerlandais. L'art est il encore une fête? La question nous fait sourire.. Depuis le temps, on avait oublié. Que c'est loin Cobra, la contre culture, les années cinquante. Qu'il fait bon retrouver dans une euphorie colorée les songes d'un homme qui ne ne souciait que de peindre, qu'il s'agisse de personnage en vert, de petit hi hip hourra (1949), ou de danseurs du désert (1954). Un demi siècle et des poussières plus tard, ce n'est plus de Cobra dont on parle mais de venin. De vols, de procès, de spéculation. Les collectionneurs sont devenus galeristes, plus courtiers, les experts des curators, et tout ce petit monde se déchire dans une ronde folle soutenue par l'argent en provenance de Chine, de Russie, de tout ce qui transforme l'art en une véritable guerre d'égos et de pouvoir. Vive l'art, vive la fête.  Karel Appel, Musée d'art moderne de la ville de Paris, jusqu'au 20 août 2017