MAURIZIO CATTELAN PAR CHRISTIAN LACROIX
Cattelan #notafraidoflove# monnaie de Paris
"Sont ils vivants? Leur regard est la fois vide et perçant. Ils font la sieste les yeux grands ouverts. Ils méditent" (….) Ainsi Christian Lacroix commente-t-il les deux personnages, comme deux mini Gilbert and George allongés sur un lit-liputien, une des oeuvres présentées par Maurizio Cattelan, au Palais de la Monnaie. Il faut absolument aller voir cette exposition, car au delà de ce que certains pourront trouver de Benigni, faux fou etc, à ce "chapardeur pickpocket" devenu selon Francesco Bonami, "véritable voleur à main armée", le silence s'impose, celui du respect.. De l'émotion qu'on peut ressentir en regardant encore et encore, ces personnages, habillés comme pour une cérémonie qui nous semble à la fois inconnue et familière, ce petit garçon aperçu de dos, figé dans l'absurde de deux crayons plantés dans la paume, cet homme surgi d'un trou, qui n'est autre que l'artiste lui même. Et encore, ces chaussures, "les défunts n'en portent pas", remarque Christian Lacroix. "Elle sont éculées, comme après une longue marche, une course de fond au bout de laquelle Maurizio passerait le relais à Cattelan" , reprenant au détour de son propre chemin, l'interrogation d'Alighero Boetti annonçant sa double identité nouvelle". MC tel qu'en lui même, troublant, tant la présence de ces personnages ravive la mémoire de quelque chose de profond qui ressurgit là, sous les ors de la Monnaie de Paris, dans l'éclat des sourires, autant qu'à l'ombre d'une présence qui continue de glacer, des années après: "Him".
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« La neuvième heure » Cattelan #notafraidoflove# monnaie de Paris