SI PRADA M’ETAIT CONTE…

Prada

Il fut un temps où les couturiers avaient pour mission de réenchanter le monde. Ce fut le cas de Christian Dior: "Nous sortions d'une époque de guerre…" Il démoda les "carrures de boxeur" pour les remplacer par des silhouettes de sylphides à la taille de guêpe et aux jupons tourbillonnants..Alors que 2017 marque le grand anniversaire du New Look (70 ans déja…), tout se passe comme si l'horloge de la mode s'était totalement déréglée, comme si le culte de la pièce détachée, du fragment, avait remplacé l'étoffe d'un rêve. L'un des défilés le plus remarqués de la saison à Milan, aura été, avec Gucci et Fendi, celui de Prada. La silhouette fait le paon, ou plutôt le perroquet, dans une accumulation de détails qui finissent par donner à la silhouette un air post post moderne, là où l'esprit "totem" se laisse éblouir par les fluos du street wear. En découle des jeux de volumes inédits, une recherche qui traduit bien l'humeur du moment: alors que la politique internationale fait règner l'ère de la "post vérité", nous sommes bien entrés dans l'ère du post beau et du post laid: le post it en version compilée a valeur de manifeste.