LES AMAZONES EN DIOR

Transe tatouée, nerfs à vifs surgis dans la pénombre d'un ring noir.. Les danseurs de la chorégraphe Sharon Eyal, improvisent la perfection de l'instinct dans tous ses dérèglements joyeux et syncopés. A l'Hippodrome de Longchamp, Maria Grazia Chiuri, fait surgir ses silhouettes d'amazones et de ballerines, souffles purs, moments de grâce et de désir à l'heure du nomcore et de la génération #metoo. A fleur de peau, les robes soulignent le corps sans l'étrangler, effleurent la vie surgie de l'intérieur, avec leur talons de plexiglass, et leurs voiles volés à Loïe Fuller. Héroïnes au front fier dont le corps roseau s'éprend de tulle drapé et de mousseline comme de tailleurs construits pour avancer dans la jungle des villes et du désir, avec une force venue de tous les ailleurs, et toutes en réminiscences futures. Sans doute le plus émouvant, le plus intense, le plus radical aussi de tous ses défilés depuis son arrivée chez Dior. Photo.DIRAND.

SHARON EYAL