Baselworld, des briques et des BRICS
En plein drame expiatoire, la République Française semble rétrécir lorsque l’on s’en éloigne. Il suffit d’écouter les hommes d’affaires brésiliens vous expliquer qu’ils préfèrent les hélicoptères aux taxis, regarder les seins siliconés de leurs épouses scintillantes, pour comprendre qu’un autre monde est en marche. Champagne ! Kampaï !
Un monde où, sous le soleil du luxe, l’avenir redessine les frontières d’un néo True Man Show sans complexe. A l’ombre de la dette et de l’amour vache entre Européens, s’érigent les fortunes financières, pétrolières, et immobilières . Hublot ouvrait le bal avec un dîner de 450 personnes pour fêter le partenariat avec Ferrari. « Business is to kill to kill to kill », disent ces nouveaux chevaliers à Bâle, où le salon mondial de l’horlogerie fait crépiter ses pépites : un chiffre d’affaires de 19,3% milliards de francs suisses pour l’horlogerie hélvétique, dont les exportations ont bondi de 19,2% en 2011 par rapport à 2010. Le président français, qui ne porte plus de Rolex, pourrait bien regretter ses choix : les nouvelles collections du pape de l’Oyster ont littéralement subjugué le public, qu’il s’agisse de la nouvelle Submariner, des versions serties de la Day Date et de la mythique Daytona, et, surtout, de l’Oyster Perpetual Sky Dweller, dont la mise au point aura exigé plus de 6 ans de recherches. Quatorze brevets pour cette championne du voyage sans peine, avec juste 3 clic clacs pour régler dates et fuseaux horaires. Que le Président se rassure : elle sera en boutique à partir de septembre 2012.