Vladimiro Gioia: «la fourrure est un bijou»

Issu d’une famille de fourreur, Vladimiro Gioia a fait ses classes chez Valentino à l’âge de 19 ans, avant d’enchaîner des collaborations avec Dior, Gianfranco Ferré, Bally, puis de lancer sa marque éponyme en 2010. Rencontre avec un créateur, aussi discret que ses fourrures sont colorées et précieuses.

Qu'est-ce-qui vous élève? 

L’art en général et en particulier les oeuvres de Kandinsky. J’ai une grande admiration pour Luciano Ventrone et son côté perfectionniste. Pour la saison prochaine, je me suis inspiré des œufs de Fabergé. Mes manteaux en reprennent la forme et les motifs.

Qu'est-ce-qui vous met à plat? 

Les contraintes qui étouffent la création. Voir des savoir-faire d'exception disparaître, à cause de la crise et d'une recherche systématique de maximisation du profit.

Réaliser une collection: un sprint ou un marathon? 

Je le vis comme un sprint, et n'arrive pas à me fixer des échéances. Je vis et dessine au rythme de l'inspiration.

Acheter une fourrure en ligne? 

Je suis sceptique car acheter une fourrure relève d’une réelle expérience et doit être le résultat d'un coup de cœur. Il faut la toucher, l'endosser et sentir qu'elle fait partie de soi.

Une fourrure pour la vie? 

Toutes les fourrures sont éternelles, car elles portent en elles une sensualité et une force. Du pur glamour, c'est un bijou.

Vos prochains pas? 

Je voudrais passer de 25 à 60 pièces par collection à compter de la saison printemps-été 2014 et créer des pièces pour homme.

www.vladimirogioia.com

D.H.

Collection Automne hiver 2013, Vladimir Gioia Collection Automne hiver 2013, Vladimir Gioia

Collection Automne hiver 2013, Vladimir Gioia Collection Automne hiver 2013, Vladimir Gioia