FASHION WEEK DE MILAN, volet n°3

Les silhouettes phares des défilés: Versace, Emporio Armani, Jil Sander et Dolce&Gabbana.

Versace et ses mannequins gothico-chics
C’est durant le défilé de Versace que les militantes topless du FEMEN ont choisi de crier le slogan « Fashion = Fascism » pour dénoncer les modèles trop maigres.
Mais c’est pourtant sans encombre que les mannequins ont défilé, femmes fatales gothiques, parées d’ornements métalliques rendant hommage au « métal mesh » créé dans les années 90 par Gianni Versace, le frère de Donatella. Arborant des croix byzantines en all over ou en motif oversize, les mannequins avaient des faux airs de Jeanne d’Arc 2.0. La silhouette phare du défilé est sans conteste la tenue portée par la célèbre modèle Lindsey Wixson, faite d’un corset sculptant avec exagération les hanches et la poitrine.
Les babydolls d’Emporio Armani
Le sourire aux lèvres, un béret sur la tête, les mannequins défilent par paire dans une ambiance joyeuse. Gorgio Armani s’inspire des « culottes », pantacourt masculin du XVIII ème siècle qu’il mélange à des jupes larges babydoll, et n’hésite pas à assembler les volants afin de créer des volumes et parfois des fleurs.
On souligne le passage des vestes en fourrures à franges, déclinées en noir et rouge qui se distinguent du reste du défilé.
Dans le boudoir de Jil Sander
Le monde de la mode a assisté avec regret au dernier défilé de Jil Sander par Raf Simons. Un show tout en douceur et couleurs poudrées, certainement l’un des plus aboutis que le créateur ait présenté pour la maison.
Inspirés des balmacaans, pardessus écossais, les manteaux oversize sur robes cintrées ont la particularité d’être destinés à se porter en intérieur. 
Coup de cœur pour le manteau double face rose et blanc.
L’esprit baroque de Dolce&Gabbana
Dolce&Gabbana convie les spectateurs à un bal du XVIII ème siècle inspiré par la Sicile natale de Domenico Dolce, ecclésiastique et aristocrate. Entre princesse et icône virginale, la femme Dolce&Gabbana porte sur elle les détails de l’histoire de son Italie baroque : ornements dorés inspirés des palais italiens, les dentelles noires des veuves en deuil, dentelles blanches des robes de communiantes, motifs floraux en point de croix. On aime l’impressionnante cape noire dont les lourdes broderies dorées rappellent les vêtements de cardinal.

Défilé Emporio Armani, hiver 2013

Défilé Jil Sander, hiver 2013

Défilé Dolce&Gabbana, hiver 2013

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