Fashion week: Jean-Charles de Castelbajac

Oratorio Punk

Jupe crayon et manteau Gulliver à maxi carreaux, micro teddy en chèvre noir et stilettos aux charmes épinglés de sûreté. Sur l'échiquier blanc, orange et noir de ses obsessions, Jean-Charles de Castelbajac recompose les jeux de dames en version madones néo-punk ou Blondie des années Palace sans l'ombre d'une nostalgie. Il était quand même là avant tous les petits maitres qui voudraient nous faire croire que le garage est un autel et que le caniveau est le nouvelle QG du luxe access. Il y a chez lui une manière unique de célébrer la mode comme un monothéisme excluant toutes les dérives païennes. De faire vibrer celle-ci dans l'Oratoire du Louvre au rythme de Yan Wagner. De la maitrise avant toute chose, qu'il s'agisse de tapisseries Emprise Barbelés ou de kabigs retwistes, le savoir-faire se joue live avec de l'énergie et sans parodie. Un hiver brillant comme le lurex tartan, et éraflant tous les standards, un train du temps duquel on voit surgir les nouvelles diaboliques de Barbey d'Aurevilly et les Lady Albion dont les perfectos Neophélia aimantent les passions sans concession.

20130305_131206.1.jpg Défilé Jean-Charles de Castelbajac, AH2013. Paris

20130305_131741.1.jpg Défilé Jean-Charles de Castelbajac, AH2013. Paris

20130305_131841.1.jpg Défilé Jean-Charles de Castelbajac, AH2013. Paris

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