L’agenda Hermes

Quand le luxe est à la mesure d'une incroyable palette, l'année 2009 se déploie en toute volupté dans un écrin de Crocolylus porus...

Paille, poussière, fauve, havane, améthyste, ils sont les plus voluptueux écrins d’une année à venir, placée pour la maison Hermès, sous le signe de l’Inde. C’est en 1930, que sous l’impulsion d’Emile Hermès, l’agenda devient nomade, avec des recharges calendaires spécialement fabriqués pour la maison, dans un Vélin produit par une entreprise qui dès le dix septième siècle fournissait l’imprimeur du Roi. Sur chaque volume, trois ponçages manuels successifs assurent la brillance de la tranche. Si, chez Hermès, le premier prix, pour un agenda de poche en veau noir, est de 184 euros, il peut grimper jusqu’à 6150 euros pour un agenda en alligator. Provenant de fermes d’élevage ou de ranches spécialisées, les peaux de crocodiliens -alligators misssipiens, Crodylus niloticus et Crocodylus porosus- sont acquises chaque année par la maison Hermès selon des critères les plus exclusifs. Avec des écailles très petites et très régulières, le Crocodylus porus est bien sur le plus recherché, se déclinant à merveille sur le Globe Trotter (1991), et depuis 2001 sur le « Vizion Zip », talisman de l’élégance cosmopolite… Le luxe est à la mesure d’une incroyable palette (13 coloris pour l’autruche, 11 pour l’alligator lisse et 10 pour le mat, 7 pour le buffle, 19 pour le lézard), dédiée aux plus sensuels des objets de nécessité. L.B

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