Mode

La doudoune en piste

Retour sur les traces de la doudoune, entre vêtement utilitaire et objet de convoitises.

Si tout porte à croire que la doudoune ait été inventée dès 1947 en Amérique, par un Allemand installé à Aspen, dans les montagnes Rocheuses, on attribue en France la paternité de ce vêtement à Moncler. La marque alpine conçoit ainsi près de Grenoble, en 1954, un vêtement destiné à ses ouvriers travaillant dans le froid, utilisé dès l’année suivante par les alpinistes Lionel Terray et Jean Couzy pour gravir l’Himalaya. Grâce à ses qualités thermiques, la doudoune Moncler devient rapidement un équipement sportif essentiel, imposant la marque comme le fournisseur officiel de l’équipe de France de ski aux Jeux Olympiques de 1968 à Grenoble. A la même époque, de l’autre côté de l’Atlantique, la marque canadienne Canada Goose s’impose également comme un acteur incontournable du marché.  Mais c’est à partir des années 80, que la star des pistes devient star des villes. Thierry Mugler, Jean-Charles de Castelbajac ou Jean Paul Gaultier en font un objet culte.
Aujourd’hui, Moncler collabore ainsi avec Chantal Thomass, Nicolas Ghesquière ou le magasin Colette lors de collections capsules qui embrasent avec style les dernières neiges du printemps. De son côté, pour célébrer ses 30 ans, Chevignon réédite sa fameuse doudoune Togs Unlimited à empiècement en cuir sur les épaules. Autre success story de la doudoune, celle de Pyrenex. Fondé en 1968 par la famille Crabos, spécialiste des plumes d’oies depuis 150 ans, Pyrenex maitrise l’ensemble de la chaine de fabrication, de la collecte et la sauvegarde des plumes aux traitements et à la confection des vêtements. Après Alexis Mabille, la marque pyrénéenne vient de s’associer avec Alexandre Vauthier pour sa collection premium.
Pour célébrer ce vêtement devenu culte, les belges ont même décidé de faire du 26 novembre dernier « la journée de la doudoune ».
Maison Martin Margiela
Jean Paul Gaultier
Acne
Just Cavalli
Francesco Scognamiglio