Milan Fashion Week: Prada

Miuccia Prada a présenté sa collection comme on déroule la pellicule d’un film à suspense dont l’héroïne intrigue autant par sa tenue que par son attitude.

Le défilé commence sur fond de pulsations sonores. La créatrice lance ses premières silhouettes très inspirées des années 40 et 50, au milieu d’une audience qui retient son souffle. Le décor est source d'inquiétudes: une ombre de femme projetée sur le mur se meut dans un lieu ouvert dont on comprend très vite qu’il s’agit d’une gare. La playlist alterne entre musique grinçante (Fade To Grey, la bande-son de 37°2 Le Matin) et paroles hypnotisantes en français : “Un homme dans une gare isolée tient une valise”… Les cheveux sont mouillés, le visage à peine maquillé, une épaule se découvre d’une robe déboutonnée. On n’en saura guère plus mais à la vue des mannequins qui défilent en jupes corolle et tailleurs ceinturés, le spectateur peut imaginer une espionne qui aurait transformé ses stilettos en godillots à talon afin de conserver une allure féminine en mission.

D.H.

 

Prada défilé AH13, Milan.jpg Prada défilé AH13, Milan

Prada défilé AH13, Milan.jpg Prada défilé AH13, Milan

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