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Venus Erotica

De la lingerie lancée par le bar échangiste Les Chandelles à la visite guidée du Louvre sur le thème des plus belles fesses de Paris, en passant par les nus de Florence Gruère, l’hiver s’adonne aux fantaisies libertines, toutes dentelles et résilles dehors.

Dans l’intimité des musées, le plaisir n’attend pas: il a désormais pour charme le programme « Les plus belles fesses du Louvre », un parcours initiatique de deux heures. Alors que « Fifty Shades of Grey », déjà best-seller en France, consacre sa soirée officielle au Pink Paradise, le Paris libertin affute ses armes: c’est aux Chandelles, qu’a été lancée la semaine dernière la Vodka Tigre Blanc (en exclusivité chez Lavinia en décembre). Distillée artisanalement, elle puise ses racines séculaires dans le terroir français, entre la Champagne et la Charente Maritime. Un élixir associé à l’amour courtois autant qu’à la tradition érotique chinoise du Tigre Blanc : le « tigre blanc qui bondit », fait partie, autant que « le vol des mouettes » ou « le dragon qui s’enroule », des trentaines de postures décrites par le maitre Tong Xuan. Au cœur d’une époque saturée d’images et d’interdits policés, le boudoir retrouve sa philosophie: vivons cachés, vivons heureux. Voici que les Chandelles, bar échangiste de la rue Thérèse, lance sa propre ligne de lingerie… En ces temps incertains, la séduction s’auréole d’un voile de mystère, dont s’emparent les maestri de la cosmétique: du Lash Queen, le mascara d’Helena Rubinstein gainé, comme un corps de sirène, d’un dessous affriolant, au Soin Noir Masque Dentelle de Givenchy, le visage s’éprend de formules que la magie du marketing ensorcelle. Dentelle encore, dentelle toujours avec les escarpins Aeronotic de Christian Louboutin (panthère, dentelle noir et talon rouge, la totale…), ou le cache-cache à fleur de peau, signé Givenchy, avec trois réinterprétations de Very Irrésistible, d’Organza et d’Ange ou Démon le Secret, sublimés par des ajouts poudrés d’iris, des accords voluptueux de vanille noir ou d’accords fétichistes exhalant patchouli et vétiver. « Pour moi, la partie visible, le visage (…) est presque toujours masculin. La partie intime, le non visible (…), le nu est essentiellement féminin », précise Florence Gruère qui expose ses photos à Paris.
L.B.
http://tigreblancvodka.com/
Corps et âmes, photographies de Florence Gruère, Galerie Arthur Batut,du 7 décembre 2012 au 28 février 2013, http://www.espacebatut.fr/
Guide « Les plus belles fesses du Louvre ».
http://www.guide-sensations.com/