Les natures mortes de Raphaël Dallaporta
Le musée Nicephore Niepce de Metz réunit les différents travaux de Raphaël Dallaporta.
Des bombes en forme d’ananas, des armes antipersonnel enrubannées de rose flashy, les résultats d’une autopsie cerclés de lumière… La mort peut prendre des allures surprenantes à travers l’œil de Raphaël Dallaporta, fidèle collaborateur de Stiletto. Détaché sans pour autant être cynique, son travail puise son émotion dans sa froideur.
En 2004, Antipersonnel mettait en scène d’étranges objets, armes de guerre, de manière inoffensive. Deux ans plus tard, c’est Esclavage domestique : des immeubles, maisons, lieux anonymes qui abritent le spectacle de l’asservissement humain, du néo esclavagisme. Là encore, le travail de Raphaël Dallaporta rend compte avec une fausse indifférence des dérives de la société. Son travail le plus intrigant est sans doute Fragile, en 2010, série d’organes pris sur fond noir, qui se présentent comme autant d’indices pour expliquer la mort d’un individu. Un travail singulier, à découvrir jusqu’au 20 mai 2012.
Raphaël Dallaporta, « Observations », jusqu’au 20 mai 2012 au musée Nicephore Niepce,
28 Quai Messageries 71100 Chalon-sur-Saône
Raphaël Dallaporta, Sous-munition BLU-3/B, USA
Antipersonnel, 2004 Raphaël Dallaporta
Raphaël Dallaporta, Fragile, 2010
« Quatre humeurs », Bile noire Raphaël Dallaporta