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DYPTIQUE EN LIGNES

Dyptique fête en 2021 ses soixante ans. Un anniversaire un peu hors du temps, et si justement dans l’époque. Tant Dyptique fait partie de nos vies.

 

« La rencontre est un commencement. Origine de la création ». Au départ, Dyptique, c’est un collectif. Desmond Knox-Leet, Yves Couestlant et Christiane Gautrot. Pour moi c’est une histoire indissociable de mes années à La Sorbonne, de l’Ombre dans l’Eau, de ces femmes dont un simple parfait identifiait la différence, les affinités, le goût de la musique, des livres, ce petit plaisir parisien qu’on venait s’offrir en toute intimité dans la boutique du 34  boulevard Saint Germain. Ce n’était pas Saint Germain, ni Saint Michel, c’était autre chose encore, c’était aller dîner chez René, c’était aimer le Japon et la Chine, c’était voyager en regardant la Seine.  Ce furent les premières bougies, les premiers appartements, les premiers dîners entre amis, sans les parents. Dyptique, c’est une certaine rive gauche, c’est l’esprit d’un parfum dont le lancement est prévu en mars, Orphéon, un « songe olfactif », composé par Olivier Pescheux , autour d’un lieu à la fois réel et imaginaire, puisqu’il s’agit d’un bar de nuit, une boîte de jazz, mitoyen à la première boutique du 34 boulevard Saint Germain, dont un pilier demeure comme un trait d’exclamation, une ligne fondatrice. « C’est une époque que j’aurais aimé connaître et vivre, c’est une époque qui fait rêver ». Dyptique continue de nous faire rêver. Avec ses volutes et ses formules, ses icônes devenues addictions (le vinaigre de toilette, que nous découvrions en même temps que les draps en lin blanc chinés, les bougies Baies, Figuier, Tubéreuse, dans un nouveau packaging en 2021 ), cette gamme déclinée à l’infini, dont les lignes se retrouvent, au fil d’un agenda bien composé: cinq chapitres donc, à commencer par cette marelle géante célébrant  l’esprit graphique de la maison, pour faire « danser les lignes et les motifs » au Palais Royal. En liberté, bien évidemment, jusqu’au 23 janvier.