LA PROVENCE SECRETE DE JEAN PASCAL HESSE

Une déclaration d’amour aux couleurs d’une région natale, un véritable voyage intimiste et solaire:  dans un beau livre aux allures de conte, le Lubéron de Jean Pascal Hesse (éditions Gourcuff-Gradenigo) décline l’Histoire et les pierres au rythme de la beauté.

« Il est des noms qui noms qui nous frappent, nous interpellent, nous arrêtent. Le Lubéron est de ceux-ci. On pense à des paysages de pierres et de soleil, un mélange de rudesse et de sensualité, des collines découpées sur un ciel débordant de lumière… » C’est ainsi que Jean Pascal Hesse nous invite, dans « Lubéron, Provence secrète » (Gourcuff-Gradenigo), à savourer un rêve, le sien.  Né à Salon-de-Provence, et ayant fait de Gordes un refuge où il aime se rendre chaque week end, cet amoureux des vignes et de la lavande, fait ici partager en historien une passion tout en mots et en images, irréductibles au farniente estival des Parisiens. Le pont romain de Bonnieux datant du IIIè siècle, voisine avec l’évocation du linge plié rangé dans les armoires de noyer. Voici une véritable invitation lancée à tous ceux que les pierres rouges et les bastides perchées intriguent, aimantent. Une ode à la nature et à la beauté, que n’auront pas négligé les Romains, les Vandales, les Maures au coeur de cette région qui rime avec mistral et montagnes, architecture cistercienne, et site rupestre, à commencer par celui du Fort de Buoux.

 

Au fil de ces 230 pages, les émotions et les époques se télescopent, dans une véritable immersion magnifiant la lumière des pierres, la tradition sublimée par le geste, mais aussi l’art de vivre, qu’il s’agisse d’un dîner aux chandelles servis sous le platane d’une traditionnelle bastide, ou de la fontaine sculptée par Joseph Sollier à Apt.  On se promène d’un lieu à l’autre, de l’abbaye de Saint Hilaire restauré par la famille Bride, à Lourmarin vue du ciel, du bassin de l’étang de Cucuron, à une demeure Renaissance de Ménerbes, dans la grâce et l’enchantement.

Chaque lieu, chaque village est ici identifié, choisi, célébré par celui qui rend aux vestiges et aux fresques une présence que l’hiver aurait tendance à occulter sous la neige de l’oubli. Un cadeau à lire, à s’offrir, histoire de goûter au charme de ces bastides chères au Lubéron, et à cette splendeur célébrée par Henri Bosco à propos de ce pays  » si grave et si religieux, mais dont la gravité ressemble à la sagesse (…) C’est un paysage qui sait, un paysage où se reflètent les lois profondes de la vie…. »