APRES LES LOGOS LES LIVRES?

La mode qui ne jurait que par des images remet les mots et les livres à la mode… De Gucci à Burberry, il pleut des bonnes feuilles…

Quand je vois quelqu’un en train de lire dans le métro, oui j’ai envie de pleurer. Pleurer de joie parce que je me dis que les livres ne sont pas morts. Pleurer en pensant que Paris a perdu 83 librairies depuis 2011. Pleurer pour ne pas regarder mon écran d’Iphone avec des images qui se brouillent. Et peut être accueillir l’arc en ciel.. Qui sait? Jamais les livres n’ont été si présents. Dans les chambres comme dans la salle de restaurant du Brach, le nouvel hôtel realisé par Philippe Starck à Paris. Où l’on dîne dans ce qui ressemble bien à une vraie bibliothèque. Où le livre de chevet reprend bien son sens, puisqu’il est régulièrement remplacé par d’autres, et même choisi par un book curator… Les voici même distribués dans les défilés à commencer par celui de Burberry.. Les livres sont partout, et je me dis que plus l’époque semble perdre son latin, plus le monde du luxe lui s’alerte. Fort heureusement d’ailleurs. Car au delà des logos, il y a les lettres. Les librairies indépendantes comme la Wooster Bookstore désormais dans le giron de

Gucci. Il y a quelques années, et bien elle aurait été détruite. Là, la marque a même donné au fondateur de Dashwood books d’organiser la collection. L’institution de Soho renait de plus belle. Avec 2000 références d’ouvrages, neufs d’occasion ou rares. C’est ce qu’on appelle l’exploration créative et culturelle. Il y a même un bibliothécaire en chef, et des lecteurs qui ne sont pas des figurants. Et puis, pour les autres, des crayons, des carnets, des sacs en tissu, histoire de montrer qu’ils sont aussi à la page. « Poursuivant son exploration culturelle au cœur même de cette ère qui fut prolifique pour l’art, la musique et l’image, Gucci s’est également associé au Roxy Cinema Tribeca. Grâce au soutien d’Illyse Singer, la Screening Room proposera une programmation consacrée au films expérimentaux, d’avant-garde et de la Nouvelle Vague signés par des réalisateurs newyorkais, et notamment Amos Poe, Edo Bertoglio, Maripol et Sara Driver. » A quand la même euphorie à Paris?

#GucciWooster